Login

Billet d'humeur Les marchés ont de la fièvre…

Les cours des céréales flambent et comme d'habitude on incrimine principalement la spéculation, alors que ce sont les fondamentaux qui sont à l'origine de cette flambée. Nous allons vers une situation inédite en terme de baisse de la production de graines.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

La conjonction de la sécheresse aux Etats unis, suivie de celle sur le bassin Mer Noire, pourrait nous conduire à une situation inédite. En effet le potentiel de production de maïs aux Etats Unis a chuté de près de 100 millions de tonnes, entre ce qui était attendu au mois de mai par l’USDA, et ce qui est attendu maintenant. Cela représente une perte de potentiel de production équivalente à l’ensemble des échanges mondiaux annuels. Dans le même temps, sur le bassin Mer Noire, la Russie ne devrait pas connaitre une production de blé supérieure à celle de 2010, soit environ 42 millions de tonnes, année de mie en place des interdictions à l’export. Dans ce contexte, les cours flambent et ont progressé de 50 % en 2 mois sur le maïs à Chicago. Suite à cette flambée des cours, issue d’aléas climatiques, on retrouve la levée de bouclier des politiques face aux spéculateurs. Ces derniers jouent certes un rôle dans la propagation des informations, mais ils sont plus des révélateurs d’une situation que des acteurs majeurs. Cela reviendrait à dire par exemple que les agences de notation sont responsables du déficit budgétaire des états et de leur mauvaise gestion.Alors un peu de sérieux, ce n’est pas en cassant le thermomètre que l’on va faire baisser la fièvre…

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement